vendredi 2 janvier 2009

jeudi 1 janvier 2009

Note de l'auteur

Ca commence bien... Premières heures en 2009, plongée dans mon sommeil et j'ai déjà des visions de massacre dans un rêve...

Je suis Alexandre, enfant. Il est dans une grande pièce, blanche et froide. Il s'approche d'un homme qui se penche sur une table. Sur la table, il y a un enfant et du rouge. L'homme est le père de l'enfant. Je m'approche de la table. Il y a une chaise à côté. Je monte dessus pour bien voir.
Sur la table, il y a l'enfant qui gigote. Ses bras n'arrêtent pas de bouger dans tous les sens, le reste semble immobile. Les mouvements des bras font bouger la table. Il est hystérique.

Je suis debout sur la chaise. Il y a un bout de tissu blanc et rouge sur la tête de l'enfant. L'enfant respire bizarrement. On dirait qu'il essaie de crier mais il n'y a aucun son dans la pièce. Enfin si, parfois, j'entends le père qui travaille sur quelque chose. L'enfant, en respirant, en tentant de crier, aspire le drap et le recrache. Le sommet du crâne est bizarre.

Je regarde un peu ailleurs sur le corps et je comprends que l'homme travaille sur le corps de l'enfant. Ou plutôt dans le corps de l'enfant. Le fils est cassé. Il dysfonctionne. Le père pense pouvoir réparer son petit garçon. Il est calme et très appliqué dans ce qu'il fait. Il semble maîtriser ce qu'il fait. Il est impressionnant. Je regarde faire. Rien ne me choque. Je suis heureux d'être là, de pouvoir assister, regarder et vivre ce moment.

Il y a du sang partout. Il y en a par terre. Je ne veux pas salir mes souliers. Je reste perché sur ma chaise. Je regarde.

Le tissu qui couvre le visage est imbibé de sang maintenant. L'enfant continue de s'agiter. Le père se retourne, pour attraper des instruments sur une petite table qu'il y a derrière lui, que je n'avais pas vue avant. En pivotant, il a fait glissé le tissu. Le visage de l'enfant, je le vois. Je souris car j'ai compris.

Le père se retourne. Il avait ouvert le crâne de son fils. Le cerveau était à découvert. L'enfant a versé des larmes. Les deux yeux grands ouverts fixent le père mais le père vient de comprendre.
Sa sérénité est partie. Il est horrifié. Il vient de réaliser ce qu'il a fait. Il n'est pas Dieu. L'enfant n'est pas une machine. Les pièces sont jetées et ne peuvent se réinsérer. Le père hurle et s'effondre sur le sol.

Je suis satisfait. Je souris en fermant les yeux.

Et moi, dans mon lit, je viens de me réveiller.