lundi 28 août 2006

Musique, Amour et Violence

Elle s’était décidée à aller à ce concert. Ce sont ses amis qui jouent. Son meilleur ami et le reste de la bande. Elle scrute l’endroit, cherche des gens qu’elle connaît mais ne trouve pas grand monde d’intéressant. Ils ont déjà commencé à jouer mais le meilleur reste à venir. Elle se mêle à la foule. Beaucoup de gens sont venus pour les voir jouer. Son ami se déchaîne à la guitare. Elle est vraiment fière d’eux. Elle sait qu’elle est toute seule et cette solitude la pèse mais malgré tout elle ressent comme une énergie qui la transporte. Elle se sent comme portée par quelque chose de magique. Un moment fort du concert. Elle décide de faire un petit slam, portée par des inconnus, ressentir la moindre vibration de chaleur de leurs mains sur son corps, transportée et comme acclamée. La musique est calme pendant qu’elle est en l’air. Ils n’osent pas la redescendre cette petite princesse mystique, habillée étrangement. Probablement qu’ils ressentent son calme. Ce qu’elle ne savait pas c’est que dans la foule, il y a un jeune homme. Un jeune homme fasciné par sa présence et par son aura. Il se sent connecté à elle alors qu’il ne connaît pas son prénom. Il tente de se diriger vers elle. Il veut la toucher aussi. La divinité entre à portée de main. Elle passe au-dessus de lui. C’est le moment. Un larsen. Voilà le moment qu’il attendait. Elle se vide de son essence, elle badigeonne tout le monde. Le groupe voit tout en rouge ce soir-là. L’amie de Ben est dans les bras de deux jeunes hommes. Des punks de 21 ans qui ne comprennent pas ce qui s’est passé, qui l’ont fait redescendre et l’ont recueilli. La musique s’arrête. Elle s’est éteinte pendant son couplet préféré, dans les bras d’un public qui aime ces mélodies qui l’ont inspiré à aimer Ben en secret. Elle s’en est allée avec son cœur brisé de l’avoir vu la semaine dernière avec une copine de classe. Ben n’arrête pas de hurler. Il a laissé tomber sa guitare à terre, cassant le manche. Il l’aimait aussi. Ces histoires de sentiments cachés, c’est typique. Et ça, Alexandre le sait bien. Peut-être est-ce le plus grand service qu’il aura rendu à ce trouillard que de lui avoir enlevé son amour de jeunesse pendant le concert le plus attendu de cette année. Alexandre a goûté le sang de l’imprudente. Comme beaucoup qui ne s’étaient pas tout de suite rendus compte que ce n’était pas de la transpiration qui suintait de la jeune femme. Rock, amour et violence, se dit Alexandre… Ca manque de sexe tout ça.
A priori, la soirée d’Alexandre ne fait que commencer.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Alexandre, c'est pas le prénom qu'on donne à tous les hommes, ça?

Miloon a dit…

Ca me ferait mal ! T'inquiète ma poule, un jour je t'expliquerai pourquoi celui-là s'appelle Alexandre plutôt que Vincent ou Jean-Chantal ! ;)