samedi 30 août 2008

Frontal

C'est quand Hadrien a parlé que je me suis sentie le plus mal. Il a touché à mes faiblesses et forcément mieux que quiconque puisqu'il est aussi passé par là. Fuir perpétuellement. Reproduire le même schéma, avoir enfermé la bête. Tout calculer, ne rien lâcher, tout anticiper, tout contrôler, improviser non sans filet puisque tout était analysé au préalable.

Il m'a dit : "Tu devrais apprendre à contrôler ton monstre. Comme avant. Car c'est ça ta plus grande force. Penser que c'est une faiblesse est une insulte à ta famille petite conne."

Je voulais arrêter, me ranger, avoir une parfaite petite vie. Il a raison. Je le sentais bouillir en moi et je pensais que j'étais seulement prête à faire une connerie ou ruiner mes derniers efforts pour me construire autre chose. Hadrien débarque de nulle part et me balance contre un mur. Le choc après avoir passé des mois et des mois dans un cocon très confortable mais seule avec mes pulsions.

Alors on en est là ? Je dois me libérer.

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